Prochain séminaire dans le désert en février 2023 : Les pré-inscriptions sont ouvertes
Loin des télévisions, des voitures et de l'agitation, le silence du désert nous aide à nous retrouver, comme lorsque l'eau se calme, devient lisse et révèle notre visage.
L'objet des séminaires intensifs vers le Soi (aussi appelés "vers l’#Éveil"), est d'aider chaque participant à retrouver sa vraie nature, son visage profond. Le désert, au milieu des dunes, est un cadre idéal pour faire l'expérience de "Qui Je Suis en vérité". Nous vous proposons de vous accompagner dans ce voyage extraordinaire, loin de tout, au cœur de vous-même.
Le Témoignage d'une participante
Lumière du désert... Lumière
de l’âme… Lumière du cœur
Je m’attendais à un coup de
cœur immédiat avec le désert
Ce fut un coup de colère
d’abord
De ce rendez-vous trop matinal
De ce trop long voyage
De cette trop longue
attente
De coucher interdit avant l’autorisation
De ce lever imposé
J’ai vécu tous ces trop
comme non légitimes, imposés par le manque de présence et/ou d’anticipation
Donc pas simple de franchir
la porte du désert, l’âme ouverte et disponible.
Les premières heures m’ont
plongées dans un sentiment de révolte, celui de devoir vivre le lieu, l’espace,
le temps, le désert selon les desideratas d’Autres… O combien l’instant présent
m’était volé… devant me conformer à un rythme, à un processus qui me laissait plus
que dubitative, à une question que j’ai vite trouvé sans intérêt «
dis-moi qui tu es ?» Je suis sur le pas de la porte du désert…
C’est donc de ce quai là
que je suis partie pour ce voyage dans le désert…
Lors de la première marche méditative,
m’est venue comme tombée du ciel, cette lumière « tu peux ne pas
rester »
A partir de ce moment-là,
j’ai inversé le flot en moi, je suis passée « du contre » au
« avec moi », je faisais de nouveau alliance avec moi et mon
ressenti, je l’accueillais dans sa sauvagerie, dans sa négation, dans sa difficulté…
je renouais. C'est ma première pierre du désert.
Le soir, lors du tour de
piste, j’ai posé « ça » dans
le groupe, intelligence des animateurs : pas de discussion, juste
l’accueil de ma parole ; et puis « la nuit est souvent bonne pour
moi… »
Le matin… levée, comme un
automate 5 H 45, 6 H 00 devant A…., « dis-moi qui tu es ? » je
raconte mon rêve…. C’est parti mon kiki….
Je constate que les dyades
évoluent, début du processus les gens se racontent, je suis comme ça, comme ci,
je suis une, je suis un…il m’est arrivé ça, mon père, ma mère, mes frères et
mes sœurs… et puis vient un moment où je constate, que ce que je suis me coule
entre les mains comme les grains de sable du désert, plus je raconte et moins
il me reste de matière, de contenu… il ne reste alors que la
sensation du sable qui passe sur ma peau… je reste avec cette sensation , je
suis cette sensation, ce corps qui sent…c’est minéral… Je vis une exacerbation
de mes sensations, je touche l’extra-sensoriel, je commence à ressentir l’énergie…
je ne communique plus que mes sensations et seulement cela, car je deviens, je
suis… cela…ce souffle… cette chaleur dans le ventre… cette douleur dans le cou…
cette narine que ressens le froid de l’air qui rentre….
J’ai fait l’expérience concrète,
palpable du « ici et maintenant »
Ce que je connaissais
depuis longtemps, depuis toujours, trop
souvent par le mental, je l’expérimente dans… le cœur, le corps et l’âme,
autrement dit dans toute ma largeur d’être…
Je suis repartie avec une
intime expérience, celle d’être toujours plus large que ce qui se donne à
vivre, que mon être est plus large que ce que je vis là…
De ne pouvoir saisir qu’une
partie de l’expérience de ce qui se donne à vivre, j’ai intégré corporellement,
sensoriellement, réellement toute ma limite perceptive, ma frontière mais le
pays est plus étendu….
Ce voyage m’a fait gagner
en humilité, le chantier est encore vaste car je ne manque pas de vanité, j’ai
pu le constater dans mes montées de dunes, heureusement le désert est là, qui
veille au grain, il sait à tout moment te ramener au plus près du réel, et te
faire sentir aussi petit que le grain de sable, que tu ne parviens même pas à
isoler, à individualiser, à identifier… son identité se perd dans le tout du
désert..
Dans ce paysage, tu ne peux
faire qu’un avec le tout, le UN est tout à fait ridicule, il n’a aucun sens...
Sans doute avons-nous
manqué ce message essentiel de l’univers dans notre course folle à
l’individualité, dans ma course folle à l’individualité… puisqu’il est quand
même bien visible que c’est, ce qui se jouait dans mes débuts de contact avec
le désert… c'est ma deuxième pierre du désert.
A nouveau des doutes…
Suite à une intervention
d’un animateur, à nouveau l’envie de partir… de fuir cette prison volontaire…
j’entends J….. hurler sa faim pendant toute une dyade… ça me tord les boyaux…
et le respect du processus qui l’empêche de manger à sa faim, elle s’empêche d’être
libre… quelle absurdité… où sommes-nous… je suis cette prisonnière volontaire
qui respecte une règle aberrante, qui s’interdit la liberté… où sommes-nous… où
suis-je ?
Et là dans cette confusion
de l’âme… un cœur qui me dit « reste »… celui d’A….., et je fais
alors la merveilleuse expérience de l’Autre, je rencontre l’Autre, je me
connecte intimement … l’Autre qui vient me révéler, me définir, je vis
l’expérience d’être dans cette infime frontière entre l’Autre et moi et je nais
à moi-même, en même temps que l’Autre naît à lui-même… c’est une illumination…
celle de saisir cet endroit, cet espace-temps qui se suspend et qui comme une
tache d’huile se répand dans mon corps, l’univers se déploie en moi, mon cœur
s’ouvre, je ressens une énergie extraordinaire, elle m’aligne, elle me porte,
je ne suis plus que cette énergie d’Amour… je suis AMOUR…une forme d’extase se
manifeste…
Cette expérience, ce
ressenti va continuer à se vivre de manière plus ou moins intense en lien avec
mon ou ma partenaire… que ça le fasse ou pas, n’a pas d’importance car même
quand ça ne le fait pas, l’occasion m’est donnée de saisir cet infime lien entre
l’Autre et moi qui dans l’instant me définit d’une manière ou d’une autre…
Je n’ai pas de doute sur ma
capacité à revivre cette expérience, je ne m’y attache pas… s’y cramponner, je
sens que ce serait l’erreur…
C’est devenu une partie de
moi, une forme de réalité intime, car je l’ai comme ingurgitée, absorbée dans
ma chair, mes cellules s’en sont nourries, C’EST, puisque ça a été… C'est ma troisième pierre du désert.
Et puis il y a une quatième pierre… dans la danse… rien que d’évoquer ces moments-là,
je sens mon ventre qui caracole, ma joie qui saute de dunes en dunes, mon sourire qui se dessine
sur mon visage… j’ai fait l’expérience de l’acte créateur, du processus créatif…
ne pas vouloir et se laisser porter par ce qui vient du plus profond de mon
âme, de mes tripes, de mon corps, là maintenant, laisser l’esprit au vestiaire
pour faire confiance au mouvement, il est création, il s’appuie dans ma réalité
et dans le même temps sur la réalité à l’extérieur de moi…il sait… je laisse
venir ce son, ce mouvement qui va avec, c’est tellement intime, je le vis et le
laisse être… et le miracle arrive, ce qui était infiniment intime devient
Autre, devient groupal, il est
universel, je suis complètement avec moi-même et dans le même temps
complètement avec ce qui se vit avec ce groupe « ici et maintenant »
c’est la joie à l’état pur…
En quittant le campement le
jeudi soir, j’ai été vigilante à franchir symboliquement et réellement, cette
fois-ci, la porte du désert, avec le cœur ouvert…
À Marrakech, Le samedi
matin dans mon lit, les yeux encore fermés par la nuit, j’ai commencé à écrire…
au total une dizaine de pages… je ne les ai pas relues depuis…
j’y ai écrit toutes mes révoltes,
celle d’avoir vu N…. partir du campement sans un mot, de l’avoir vue errer sans
retour sur ce qui se passait pour elle…d’avoir vue C…… toute perdue, d’avoir
peur de ne plus revenir, celle d’avoir vue J…… crier sa douleur de la fin…une
fin toute escamotée… dans un processus comme celui-là, où il se cristallise tellement
de choses dans ce, difficile moment, drôle de moment, considérablement
périlleux… je m’arrêterai là… car je pourrais commencer à faire mon métier… et
il m’ a été violent de constater ces limites et de rien en faire… mais j’ai
accueilli le fait que j’étais là pour sortir de mes grilles coutumières, de mes
représentations habituelles et donc de me laisser élargir hors du champ
coutumier et d’écouter aux portes du silence… c’est pourquoi je ne parlerai pas
ici, et que j’ai laissé ces feuilles.
Durant mon séjour dans le
désert j’ai tiré, du tarot d’Osho, la carte SOURCE, elle dit
« Cette carte nous
rappelle qu’un réservoir immense est à notre disposition. Nous ne pouvons y
puiser en pensant, en planifiant. C’est en nous centrant, en trouvant le
silence profond de notre être que nous pouvons nous connecter à notre source »
ce sera ma cinquième et dernière pierre du désert. De quoi faire une partie
d’osselet, un de mes jeux préférés d’enfant.
C’est ce que ce voyage dans
le désert m’a offert, me connecter à ma source, c’est un cadeau précieux et
pour cela j’ai une immense gratitude envers vous tous, J…., O…, G….., A…., J….,
C….., A…., C….., A…., È…., N…., F…., M….., H M…., N…..
Pour terminer, je vous
partage un de mes haïkus préférés :
« Lorsque vous devenez vous
le zen devient zen
lorsque vous devenez vous
le monde entier tombe
amoureux » ESHIN
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